INFORMATIONS SUR LE JURY
MAMA KEITA (Président)
Réalisateur, scénariste et producteur français et guinéen Né le 06 août 1956, à Dakar (Sénégal), sous le nom de Mamadou Keïta. Nationalités française et guinéenne. Sa mère est vietnamienne, son père guinéen. Après des études de droit à l’Université de Paris-I, il devient scénariste. Il débute sa carrière de réalisateur en 1981 et tourne 5 court métrages puis, en 1990 Ragazzi et Le 11ème commandement en 1997. En 1998, il réalise le documentaire David Achkar, une étoile filante, un hommage à son ami réalisateur mêlant archives, textes et photos.
Son dernier film, Le fleuve, est né d’un projet originel de David Achkar. En 1998, David Achkar qui s’apprêtait à tourner Le Fleuve, meurt d’une leucémie. Il fait promettre à son ami Mama Keïta de faire ce film à sa place. Le cinéaste qui ne connaît pas l’Afrique de l’intérieur doit s’approprier le film de David Achkar et le faire sien. Il entame alors un voyage initiatique de Dakar à Conakry. Le Fleuve, son long métrage réalisé en 2002, reçoit le Prix de la Presse au Festival du film de Paris, 2003. Il signe Le Sourire du Serpent, réalisé en 2006, en compétition au FESPACO 2007.
En 2009, il sort L’Absence sélectionné au Festival de Rotterdam (Hollande) et dans la compétition officielle du Fespaco 2009 (Burkina Faso) où il reçoit le prix du scénario. Son court métrage One more vote for B. Obama fait partie du film collectif L’Afrique vu par… (produit et présenté au 2ème Festival Panafricain d’Alger – Panaf’ 2009, Algérie) qui réunit dix (10) courts métrages signés par des réalisateurs africains.
ABEL JAFRI
Abel Jafri a commencé par le théâtre, à Aubervilliers et au TGP de Saint-Denis. Il a joué dans de nombreuses pièces de Brecht, Nathalie Sarraute, Harold Pinter. Il est l’un des acteurs principaux du film « TIMBUKTU » d’Abderrahmane Sissako, qui a été présenté au Festival de Cannes 2014 à la sélection officielle, puis a été couronné de 7 Césars et nominé aux Oscars.
Il a joué dans « LA PASSION DU CHRIST » de Mel Gibson, « L’AUTRE MOITIE » de Rolando Colla (prix d’interprétation au Festival d’Amiens et Festival de New York) , BLED NUMBER ONE de Rabah Ameur- Zaïmeche, (primé au Festival de Cannes- « Un certain regard ») , «SUR LA ROUTE D’ISTAMBUL de Rachid Bouchareb (présenté au Festival de Berlin- Nomination pour les OSCARS 2018 – Algérie) et VALERIAN de Luc Besson.
Il a été enseignant à l’école de cité (école de cinéma crée par Luc Besson). Il a été distingué de la légion d’honneur en 2014 par Fleur Pellerin. Il a été dernièrement à l’affiche du dernier film de Roschdy Zem « Les Miens » sortie en 2022. Il a aussi tourné dans le long-métrage « VOYOUCRATIE » de FGKO, qui a obtenu quatre prix au Manchester Film Festival. Et à aussi tourné dans leur dernier long-métrage « Du crépitement sous les néons ».
Abel Jafri a également écrit un roman « LES DATTES D’AOULEF » aux éditions PC.
APOLLINE TRAORÉ
Apolline Traoré est une réalisatrice et productrice burkinabé, lauréate de plusieurs distinctions et prix. En 1998, elle obtient sa Maîtrise en cinéma à la prestigieuse école d’Art Emerson Collège de Boston aux Etats-Unis puis en 2000, elle suit une formation de cadreur à The New York Film Academy. Son film de fin d’étude : « Le prix de l’ignorance » obtient le prix du Jury au Fespaco 2001. Elle travaillera ensuite pendant plusieurs années sur des films indépendants à Hollywood.
Son premier court métrage « Kounandi » est sélectionné en 2004 au Festival de Sundance et au Festival de Toronto. A 25 ans, elle réalise la série culte « Monia et Rama » et quelques années plus tard « Le Testament ». C’est ainsi qu’en 2008, elle décide de s’installer au pays. Après « Frontières » (2017), « Desrances » (2019), son cinquième long métrage « Sira » (2023), obtient le grand prix du public à la Berlinale 2023 et l’étalon d’argent au FESPACO 2023.
Ses œuvres mettent un accent particulier, sur la voix de la femme et les fléaux qui minent le continent africain. Elle est distinguée en 2019, Chevalier de l’ordre du mérite, des arts, des lettres et de la communication, et en 2020, elle est installée Ambassadrice du Musée National.
BABETIDA SADJO
Babetida Sadjo est une artiste complète, évoluant entre le théâtre, le cinéma et la télévision, tout en étant également auteure et réalisatrice. Refusant toute limitation, elle explore sans cesse de nouvelles formes d’expression pour donner libre cours à sa créativité. Née en Guinée-Bissau, elle a passé une partie de son adolescence au Vietnam avant de s’installer en Belgique, où elle a étudié l’art dramatique au Conservatoire royal de Bruxelles. Très tôt passionnée par la scène, elle s’est illustrée dans de nombreux spectacles joués en Europe et en Afrique, affirmant une identité artistique forte et cosmopolite.
Sa carrière cinématographique débute véritablement en 2014 avec Waste Land de Pieter Van Hees, pour lequel elle devient la première femme noire à remporter un Ensor. Elle gagne ensuite une reconnaissance internationale grâce à Paradise Suite de Joost Van Ginkel, présélectionné pour les Oscars, et And Breathe Normally d’Ísold Uggadóttir, primé au Festival de Sundance. En 2020, elle reçoit plusieurs distinctions en Australie — meilleure actrice aux South Australian Screen Awards et au Cinefest Oz — pour Ayaan d’Alies Sluiter. Elle incarne ensuite le rôle principal de Our Father, The Devil d’Ellie Foumbi, présenté à la Mostra de Venise 2021, couronné du Prix du Public du meilleur film narratif au Festival de Tribeca 2022, et lui valant notamment le Prix de la Meilleure Actrice au Harlem International Film Festival 2023, à FICKIN, ainsi qu’au Festival international du film de Durban pour Juwaa de Nganji Leah.
Parallèlement à sa carrière d’actrice, Babetida Sadjo s’affirme comme auteure et réalisatrice. Elle signe en 2017 la pièce Les Murs murmurent, un monologue poignant sur l’absence paternelle, et réalise le documentaire Bafata Blues (2007) ainsi que le court métrage Hématome, dans lequel elle joue également. Fidèle à ses racines et à son engagement artistique, elle travaille aujourd’hui à une nouvelle création théâtrale en Guinée-Bissau et à son premier long métrage, poursuivant un parcours marqué par la liberté, la profondeur et une volonté constante de donner voix à des histoires humaines universelles.
MARIE-HÉLÈNE ROUX
Formée au Conservatoire puis à la Stella Adler Academy of Acting de Los Angeles, Marie-Hélène Roux a d’abord travaillé dans le cinéma indépendant américain avant de revenir en France pour passer derrière la caméra. En 2012, elle réalise Une Vie Déportée avec Marie Bunel et Françoise Bertin. En 2014, elle écrit et réalise A Court d’Enfants, le premier film de fiction inspiré des “Réunionnais de la Creuse”. Le film a remporté de nombreux prix internationaux, a été inclus dans le programme de l’UNESCO et a bénéficié d’une sortie en salles exceptionnelle. Elle poursuit avec Links Of Life (2017), tourné en Utah, en langue anglaise, représenté par Picture Tree International.
A l’automne 2025 sortira MUGANGA, Celui Qui Soigne, long-métrage inspiré du Docteur Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018. Le film réunit Isaach de Bankolé, Vincent Macaigne, Manon Bresch, Babetida Sadjo, Déborah Lukumuena, Yves Marina-Gnahoua, Joely Mbundu et Kody Kim. Produit par Cynthia Pinet /Petites Poupées Production (FR), en co-production avec Scope Pictures (BEL), il est distribué par L’Atelier Distribution et vendu à l’international par Be For Films.
Marie-Hélène Roux développe actuellement plusieurs projets, dont Les Nettoyeuses, une série originale co-créée avec Coline Stell ; Ava Castain A Tué, coécrit avec Xavier Marquis (sélectionné au MIA 2022) ; et Les Parenthèses du Sourire, sélectionné par l’atelier d’écriture Plume et Pellicule (DreamAgo). Née au Gabon, elle a grandi dans plusieurs pays d’Afrique.
VIRGINIE BESSON-SILLA
Virginie Besson-Silla, née à Ottawa dans une famille de diplomates, a grandi entre le Mali, le Gabon, le Sénégal, les États-Unis et la France. Diplômée de l’American University of Paris, elle débute en 1994 au sein de Gaumont-Buena Vista avant de devenir l’assistante du producteur Patrice Ledoux, participant à de grands projets comme Le Cinquième Élément et Jeanne d’Arc de Luc Besson. Lorsque ce dernier fonde EuropaCorp en 1999, elle le rejoint et produit dès l’année suivante Yamakasi, succès populaire avec plus de deux millions d’entrées.
Elle enchaîne ensuite les productions ambitieuses, de Revolver de Guy Ritchie à Adèle Blanc-Sec (2009), marquant le début d’une fructueuse collaboration avec Luc Besson. Ensemble, ils signent The Lady (2011), Malavita (2013) et Jack et la mécanique du cœur, avant le triomphe mondial de Lucy (2014), qui engrange près de 500 millions de dollars au box-office. En 2017, elle supervise Valérian et la Cité des mille planètes, l’un des films européens les plus coûteux jamais produits.
Toujours innovante, elle encourage en 2021 Luc Besson à tourner June & John entièrement sur smartphone, puis participe à Everything Everywhere All At Once, sacré aux Oscars. En 2023, elle coproduit Timpi Tampa, primé au FESPACO, et Dogman, sélectionné à la Mostra de Venise, avant de produire le documentaire Trump, Dieu et les siens. En 2024, elle signe Hell in Paradise, un thriller féminin écrit par Karine Silla et réalisé par Leila Sy. Membre de l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences depuis 2016, Virginie Besson-Silla s’impose comme une productrice audacieuse et visionnaire, pilier du cinéma international.
YVES-MARINA GNAHOUA
Yves-Marina Gnahoua débute sa carrière de comédienne après avoir obtenu deux premiers prix en déclamation et en art dramatique au Conservatoire royal de Bruxelles en 1998-1999. Elle collabore très tôt avec de grands metteurs et metteuses en scène tels que Raven Ruel au KVS, Guy Cassiers à Het Paleis, Mieja Hollevoet, Greet Vissers ou encore Alain Springel au Theater Box (BRT) de Gand. Son parcours éclectique lui permet d’explorer une grande diversité de registres et de styles de jeu. En Wallonie, elle s’impose sur plusieurs scènes prestigieuses comme le Théâtre du Parc, le Théâtre Varia, le Poche, le Centre Culturel d’Uccle ou encore le Théâtre de la Vie. Depuis plusieurs années, elle collabore régulièrement avec La Compagnie des Nouveaux Disparus, dirigée par Jamal Yousfi, confirmant son ancrage dans un théâtre engagé et accessible à tous. À l’écran, Gnahoua Yves-Marina multiplie les rôles marquants. Elle apparaît dans les séries Piégée, La Trêve, Les Gens Bien, Vermist ou Kameleon, et au cinéma dans Nuit Noire d’Olivier Smolders, Sans Frapper d’Alexe Poukine, Premier de la classe de Ben Lahcene, Plein la vue de Philippe Lyon, Le Grand Cirque de Booder et Gaëlle Falzerana, ainsi que Augure de Baloji — rôle pour lequel elle remporte le Magritte du meilleur second rôle. En 2025, elle sera à l’affiche de L’Intérêt d’Adam de Laura Wandel, film d’ouverture de la Quinzaine à Cannes, et de Têtes Brûlées de Maja Ajmia, Mention spéciale à la Berlinale.
INFORMATIONS SUR LE JURY
PASCAL VREBROS (Président)
Professeur à l’ULB et homme de médias depuis 50 ans à la RTBF, RTL/TVI et LN24, Pascal Vrebos est l’auteur de 37 pièces de théâtre jouées notamment en Belgique comme à l’étranger. Il est aussi le créateur et coscénariste de SOUPÇONS, une série sur Netflix. En 2014, trois heures d’entretiens avec le Roi Albert 2, une «première » historique sur RTL/TVI et VTM.
MAÏMOUNA N’DIAYE
Artiste pluridisciplinaire et profondément panafricaine, Maïmouna N’Diaye allie depuis toujours études et création. Après des études en médecine à Paris, à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales et à l’Institut d’Études Théâtrales de Paris III, elle s’oriente vers une carrière artistique multiple : actrice de cinéma et de télévision, comédienne de théâtre, présentatrice et réalisatrice de documentaires. En 1996, elle rejoint la troupe Ymako Téâtri en Côte d’Ivoire et participe à plusieurs créations, dont L’Œil du cyclone, présenté aux Récréâtrales en 2003, année où elle signe également son premier film documentaire, Warbassanga (La danseuse de Warba), tourné au Burkina Faso.
Témoin engagée de son époque, elle filme avec sa propre caméra les bouleversements qui frappent la Côte d’Ivoire entre 1999 et 2004. De ces années d’observation naissent plusieurs portraits poignants d’hommes et de femmes confrontés à la guerre et à l’injustice, notamment le combat d’une mère détenue à la MACA pour la dignité des femmes et enfants en prison. Ces images donneront naissance à la série documentaire Tranches de vie, quatre courts métrages présentés au FESPACO en 2009, qui confirment son regard sensible et profondément humain.
En 2015, Maïmouna N’Diaye incarne le rôle principal dans L’Œil du cyclone de Sékou Traoré, qui remporte l’Étalon de bronze au FESPACO. Sa performance lui vaut le prix de la meilleure actrice au FESPACO et dans de nombreux festivals africains et internationaux : Écrans Noirs (Cameroun), Kouribga (Maroc), JCC (Tunisie), Festicab (Burundi), Tazama (RDC), Trophées Francophones du Cinéma (Côte d’Ivoire, 2016), ainsi que le premier Sotigui d’Or (Burkina Faso, 2016), Inuitchuk (Canada), Zaafa (Nigéria) et Célébrités Days. Figure emblématique du cinéma africain contemporain, Maïmouna N’Diaye continue d’incarner un art engagé, libre et profondément humain.
OLIVIER LANGLOIS
Après des études en arts plastiques, Olivier Langlois se forme au cinéma à l’INSAS (Bruxelles) et reçoit en 1982 un Student Academy Award à Los Angeles pour son film de fin d’études Zone surveillée. En 1988, il réalise son premier long métrage, Jaune Revolver, avec Sandrine Bonnaire et François Cluzet. Il se tourne ensuite vers la télévision, signant en 1994 la comédie familiale Julie, bientôt 12 ans et demi, suivie de Histoire d’hommes (1996), Mes enfants étrangers (1997), Petits Nuages d’été (1998), L’Ami de Patagonie (2002) et Le Passage du bac (2002). En 2003, il explore le registre de l’anticipation avec la mini-série Virus au paradis — interprétée par Richard Bohringer et Hippolyte Girardot —, récompensée au Best TV Fiction de Londres.
En 2007, il adapte Simenon avec Monsieur Joseph (Le Petit homme d’Arkhangelsk), porté par Daniel Prévost et Julie-Marie Parmentier, qui remporte le Prix du meilleur acteur au Festival de La Rochelle et le Prix CNC de la diversité. L’année suivante, l’assassinat d’Anna Politkovskaïa inspire le téléfilm Une femme à abattre, avec Mélanie Doutey, lauréat du Prix du meilleur scénario au Festival de La Rochelle 2008. Il signe également La Ballade de Kouski, sélectionné au FIPA. En 2010, il réalise 35 kilos d’espoir, adapté d’Anna Gavalda, puis Adouna, la vie, le monde, tourné au Sénégal, où il aborde la question des minorités.
Toujours au Sénégal, il met en scène Les Pirogues des hautes terres, fresque historique et politique sur la grève des cheminots noirs d’Afrique de l’Ouest. À partir de 2012, il se consacre à l’écriture de nouveaux scénarios — notamment une série sur Rungis, une autre sur l’exploitation des roses, et un projet de long métrage jeunesse, Le Carame. Depuis 2015, Olivier Langlois est l’un des réalisateurs principaux de la série à succès Alex Hugo, portée par Samuel Le Bihan et Lionel Astier, confirmant son statut de cinéaste exigeant et humaniste.
INFORMATIONS SUR LE JURY
ALEX OGOU (Président)
Né le 30 décembre 1979 à Gadago (Côte d’Ivoire), Alex Ogou est un artiste franco-ivoirien aux multiples talents : acteur, scénariste, réalisateur et producteur. Il quitte la Côte d’Ivoire pour la France à l’âge de cinq ans et débute sa carrière à seulement 17 ans dans À la place du cœur de Robert Guédiguian, avant de rejouer sous sa direction dans La Ville est tranquille. Il s’impose ensuite dans Il va pleuvoir sur Conakry de Cheick Fantamady Camara (2007), qui le révèle sur la scène africaine. En parallèle, il réalise son premier court métrage, Christian (sélectionné au FESPACO 2013), puis retrouve Camara pour Morbayassa.
Formé à la direction de production au CEFPF, Alex Ogou codirige plusieurs projets, dont Soleils (Olivier Delahaye, Dani Kouyaté) et Twaaga (Cédric Ido). Il s’oriente ensuite vers la télévision, réalisant Top Radio pour la RTI avant de devenir directeur artistique de TSK Studios à Abidjan. En 2018, il crée Invisibles, première série CANAL+ Original coproduite en Afrique, saluée à La Rochelle et aux NISA. Deux ans plus tard, il confirme son talent avec Cacao, une fresque familiale ambitieuse qui remporte le prix de la meilleure série aux NISA 2019.
Depuis, Alex Ogou multiplie les succès avec Ôbatanga (Grand Prix du FESPACO et meilleure série francophone à Luchon 2023), Niabla (Meilleure série au FESPACO 2025), Famille Y et La Dernière Voix. En 2021, il fonde Plan A, sa société de production en partenariat avec Canal+ International, consolidant son rôle central dans la nouvelle génération de créateurs africains. À travers ses œuvres, Alex Ogou porte un regard humaniste et exigeant sur la société contemporaine africaine, affirmant sa place parmi les réalisateurs les plus influents du continent.
MADIE FOLTEK
Madie Foltek est une scénariste togolaise et consultante en scénario, engagée au service du cinéma africain. Parfaitement bilingue (français et anglais), elle est titulaire d’un master en scénarisation (Cinéma et Télévision) de Regent University, aux États-Unis. Après ses études, elle a fait le choix de revenir au Togo pour contribuer activement au développement du cinéma et de l’audiovisuel sur le continent. Elle est la co-créatrice et scénariste de la web-série à succès Ahoé, qui a touché un large public sur YouTube. Elle a également créé la série Oasis diffusée sur Canal+, co-écrit Hospital IT, diffusée sur TV5 Monde Afrique, et contribué à divers projets pour le petit et le grand écran. À travers ses créations, elle raconte des histoires authentiques et profondément ancrées dans la réalité africaine.
ELHAM ERFANI
Elham Erfani est une voix libre et intrépide du cinéma contemporain. Née à Mashhad, elle grandit dans une famille intellectuelle où l’art et la liberté de penser cohabitent avec la censure et la peur. Très jeune, elle découvre le théâtre, refuge et premier espace de liberté, avant que le cinéma ne devienne pour elle un véritable outil de résistance. Marquée par la répression du régime iranien, elle commence à écrire et à filmer pour témoigner, rêver et dénoncer.
Exilée en France en 2006, Elham se forme au cinéma à l’ESRA Paris et au jeu d’acteur auprès de maîtres issus de l’Actors Studio, dont elle devient membre à vie. Elle travaille ensuite avec plusieurs réalisateurs iraniens en exil et signe des projets personnels forts, comme Les Rideaux Blancs, un drame sur la mémoire et la tolérance. Pendant la pandémie, elle écrit Ne t’endors pas, tout en préparant ses futurs films 7 Jours et 9 Grammes et Le Carame.
En 2023, elle co-écrit et joue dans Tatami de Guy Nattiv, présenté à la Mostra de Venise. Véritable cri contre la politisation du sport et l’oppression des femmes en Iran, ce film marque un tournant dans sa carrière et son engagement. Interdite de retour dans son pays depuis la sortie du film, Elham poursuit son combat à travers l’art et la parole. Invitée d’honneur au Festival du Film de Jérusalem 2024 et nommée Femme d’influence 2025, elle incarne une génération d’artistes qui font du cinéma un acte de liberté, de mémoire et d’espérance.
HOMMAGES

Abderrahmane Sissako est un réalisateur et producteur mauritanien, né à Kiffa en 1961. Il est connu pour ses films qui traitent des thèmes de l'exil, de la mondialisation et de l'Afrique, comme Timbuktu et Bamako. Après avoir grandi au Mali, il étudie le cinéma à l'Institut fédéral du cinéma de Moscou (VGIK) avant de s'installer en France. Son travail a reçu de nombreux prix, dont le César du meilleur réalisateur en 2015 pour Timbuktu.
ABDERRAHMANE SISSAKO

Adil El Arbi et Bilall Fallah sont un duo de réalisateurs et scénaristes belgo-marocains, célèbres pour leur style énergique et distinctif. Ils se sont rencontrés à l'école de cinéma Sint-Lukas à Bruxelles et ont commencé leur carrière avec des films belges comme Image (2014), Black (2015) et Gangsta (2018). Leur carrière internationale a décollé avec des films comme Bad Boys for Life (2020) et la série Ms. Marvel (2022), ainsi que des films comme Rebel (2022)
ADIL EL ARBI & BILAL FALLAH

Baloji est un artiste belge-congolais pluridisciplinaire né à Lubumbashi en 1978, connu pour être musicien, cinéaste, poète, et créateur de mode. Son travail explore les thèmes de l'identité, de l'héritage colonial et de la culture congolaise, en mélangeant hip-hop, musique africaine, et électro. Il a co-fondé le groupe hip-hop Starflam avant de se lancer dans une carrière solo riche et variée, couronnée de succès au cinéma avec son premier long-métrage, Augure, récompensé à Cannes.