Réalisateur
Nelly Béhanzin
Originaire du sud du Bénin, Nelly Béhanzin est une jeune cinéaste née le 21 décembre 1996 à Cotonou. Portée par une passion pour l’image et le récit, elle se forme d’abord au journalisme, puis obtient un niveau Master I en réalisation cinéma et TV à l’ISMA (Institut Supérieur des Métiers de l’Audiovisuel). En 2023, elle remporte le Prix du Meilleur Film Francophone au Mobile Film Festival avec Le Rêve d’une presqu’île, un court film d’une minute d’une grande poésie. Mais c’est avec son documentaire Corps de femme que Nelly marque durablement les esprits. Ce film, lui vaut le Prix Idriss Diabaté du Meilleur Documentaire à Clap Ivoire (Côte d’Ivoire), ainsi que deux autres récompenses : au Festival Émergence au Togo, et au Festival du Film de Femme de Cotonou. En mars 2024, elle foule le tapis du Festival de Cannes, incarnant cette nouvelle génération de cinéastes béninois.es qui rayonnent à l’international. Sa créativité et sa rigueur lui ouvrent les portes de nombreuses résidences prestigieuses : Ouaga Film Lab 2024, FIDADOC 2025, Koudougou Docs (2020), et Ciné Guimbi (2022). En 2021, elle est repérée par Durban Talents, et son projet de court métrage La Lanterne est couronné Meilleur Pitch au Salon du Cinéma Féminin en Côte d’Ivoire. L’année suivante, elle représente fièrement le Bénin lors de l’atelier régional de l’UNESCO en Guinée, dédié aux industries créatives et cinématographiques africaines. Engagée et toujours en apprentissage, elle rejoint l’équipe Le Futur est à Nous en tant que scripte, et signe également une courte fiction intense, Séquelles, sélectionnée et récompensé au Ciné 229 en 2023. Aujourd’hui, Nelly Béhanzin multiplie les expériences comme assistante réalisatrice sur de nombreuses productions locales, notamment la mini-série humoristique Six en One diffusée sur la chaîne A+, ainsi que diverses émissions pour la télévision nationale. À travers ses images et ses récits, Nelly questionne l’héritage, l’intime et la place de la femme dans nos sociétés. Sa voix, singulière et vibrante, continue de tracer un chemin inspirant pour toute une génération.
La Lanterne (Bénin) – Compétition internationale CM
Dans un village reculé du sud du Bénin, Adjokê, 12 ans, grandit entre la toux sanglante d’un père mourant, le silence résigné d’une mère épuisée et l’innocence d’une petite sœur insouciante. Dans cette obscurité, seule la lumière vacillante d’une vieille lanterne héritée de sa grand-mère Iya Zinmè éclaire ses nuits et nourrit ses rêves. Elle incarne la mémoire, la dignité, l’espoir. Mais lorsque la maladie précipite le désespoir, sa mère, Haliman, cède à une promesse trompeuse : une famille bienfaitrice prendra soin d’Adjokê. Ce qu’elle découvre derrière les murs en argile impeccables de la concession de Baba, c’est un enfer feutré où des jeunes filles comme elle sont réduites au silence, à la soumission, à la douleur. Sa lanterne devient son seul repère, un témoin fragile mais tenace de ce qu’elle était et de ce qu’elle refuse de
devenir. Dans les ténèbres, la douleur de ce qui se passe dans cette case, une voix surgit : celle de sa grandmère « Tu es comme cette lanterne. Rien ne doit t’éteindre. ». Alors Adjokê résiste. Elle se lève. Elle tente de s’échappe, de s’évader de cette case. Elle court vers la lumière et fait tout pour garder sa lumière allumer et sauver ses camarades également
